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 Better not to breathe than to breathe a lie

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Calixte Jones
#MUTANT — MAIS PAS DEUX ?

Calixte Jones
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MessageSujet: Better not to breathe than to breathe a lie   Better not to breathe than to breathe a lie Icon_minitimeDim 26 Mai - 0:12


Calixte Benedict Jones

The mirror shows not


Informations Générales



IDENTITÉ : Calixte Benedict Jones
SURNOM / NOM DE CODE : Cal ou Cali.

ÂGE : 35 ans
DATE & LIEU DE NAISSANCE : 21 juin 1983 à Preadam Hill
NATIONALITÉ : Canadienne

SITUATION MATRIMONIALE : En quoi ça te concerne ?
ORIENTATION SEXUELLE : Je t'en pose des questions ?

METIER : Disquaire
LIEU DE VIE : Preadam Hill

AVATAR : James McAvoy
CREDIT AVATAR : VOCIVUS


Parlons un peu de toi


CARACTERE : Comment décrire une personne qui cherche par tous les moyens à dissimuler sa nature profonde ? Calixte est quelqu'un de secret, qui aime garder sa vie privée. Après tout, si elle porte ce nom, c'est qu'il y a une raison. Pourquoi s'amuser à déblatérer sur des choses qui ne regardent personne ? Pourquoi devoir se montrer au monde lorsque la seule chose que l'on souhaite c'est de se dissimuler aux yeux des autres ?

Avec sa multitudes de complexes, Calixte met un point d'honneur à cacher tous ses défauts corporels. C'est donc une personne très coquette qui porte une attention toute particulière à ses tenues vestimentaires et qui prend soin de son corps. Sortir avec des vêtements froissés ne lui ressemble pas et pire que tout, cela se rapproche de son pire cauchemar. Devenir la risée de tout un chacun alors que son but est de plaire au plus grand nombre.

D'un naturel renfermé, Cal cherchera pourtant la compagnie de ses pairs, l'abandon et la solitude l'effraient plus que tout. Comment vivre dans un monde où personne ne vous regarde ? Ou personne ne vous aime ? Ce qui peut contraindre à quelques extrémités. Tout est bon pour se faire aimer. Le mensonge n'est pas un problème, l'exagération encore moins. Flatter l'ego et dire ce que les autres veulent entendre est l'un de ses sports favoris. Utiliser les sourires charmeurs et son doux minois n'a jamais été exclu dans son ascension sociale et sa recherche de reconnaissance.

Néanmoins, Calixte n'en reste pas moins quelqu'un de caractériel. Un rien pourrait vexer son amour-propre et sa susceptibilité n'en est que plus grande. Car malgré cette fragilité intérieure, rien ne montre les doutes qui rongent son âme. D'apparence affirmé presque imbu de sa personne, rien ne laisse apparaître ses peurs et les fantômes qui hantent ses pensées. L'indifférence d'autrui est également l'un de ses défauts même si tout est mis en place pour que rien n'en paraisse. Malgré de rares personnes chères à son cœur, le reste n'est qu'un faire valoir de sa cause.

Calixte donnera l'impression qu'il n'y pas personne plus important que vous à ses yeux et pourtant... il se pourrait bien que vous n'ayez aucune forme d'importance particulière. Jouer avec sa popularité naissante, trouver d'avantages de personnes pour venir agrandir la cause qui occupe toutes ses pensées et tout son soutien. Rien n'est plus important que la libération et l'indépendance des mutants. Plus que cela encore, la suprématie des mutants et la fin du Dôme et de l'enfermement des créatures fantastiques. Après tout, ils sont le visage de demain et Calixte se porte en figure de proue de cette rébellion anti-humain.  

Certains verront une froideur et une forme de snobisme dans sa façon de s'adresser aux personnes qui ne font pas partis de son cercles. Et ils auront raison, aucun effort n'a besoin d'être fait pour ceux qui ne soutiennent pas la destruction du dôme. Rien ne vaut la peine de perdre de la salive à tenter de convaincre des personnes qui de toutes manières sont trop bêtes pour comprendre la vraie nature du Dôme et du gouvernement. Eux ne méritent que mépris et dégoût de sa part.

PARTICULARITÉS : Le visage défiguré de cicatrices qu'il arrive à faire disparaître grâce à son pouvoir. Un Ouroboros tatoué derrière l'oreille droite. Le tatouage du dôme, le chiffre 777, sur l'avant bras. Le chiffre 7 qui porte malheur, le chiffre tatoué trois fois sur sa peau. Tatouage qu'il fait disparaître autant que les cicatrices qui l'enlaidissent perpétuellement. Autre petit point et non des moindres, Calixte est hermaphrodite. Ni homme, ni femme. Ou plutôt... il est l'un et l'autre... Deux appareils génitaux fonctionnels, deux façon de voir son corps. Double peine, il n'échappe à aucune des caractéristiques qui décrit chacun des genres. Si ce n'est qu'il n'a pas la poitrine très développée. Une sorte d’embryon de pectoraux vaguement auréolés d'une touche féminine mais faiblement perceptible. C'est peut-être la seule partie qui ne choque pas finalement. Il peut être aussi bien femme à barbe que homme à l'allure efféminée. Selon ses choix et ses envies.  



Be careful of the... race


Un institut pour mutants... Et pourquoi pas une garderie ? Que pense ce personnage du complexe géré par le Professeur Williams ? Pourquoi ? : Sur le principe, l'institut Williams n'est pas une mauvaise idée. Rassembler les mutants dans un lieu où ils peuvent se sentir en sécurité et chez eux, un lieu où ils peuvent utiliser leurs pouvoirs sans craintes et apprendre à les manipuler. Un lieu qui pourrait devenir tellement plus qu'une simple école. Tous les pouvoirs merveilleux qui pourraient être montrés et utilisés pour renverser le dôme. Au lieu de quoi, on enferme les prodiges en herbe entre quatre murs. Il n'y a rien de plus révulsant pour Calixte que cette mascarade qu'a orchestré Lachlan Williams dans le but de contrôler les mutants.

Où en est-il de sa manipulation de son/ses pouvoir(s) ? Et d'ailleurs, qu'est-ce que c'est ? : Calixte maîtrise à la perfection son pouvoir. Peut-être même un peu trop bien. Il est capable d'évaporer la matière autour de lui, la rendant invisible et immatérielle. Il peut appliquer ce pouvoir à son propre corps. L'utilisant pour dissimuler ses imperfections et notamment les cicatrices qui le défigurent. Il peut également se rendre totalement invisible lorsqu'il le souhaite. Son corps devenant néant, il devient indétectable et intouchable. Il peut ainsi faire disparaître certaines parties de son anatomie lorsque le moment s'y prête. Et si l'envie lui prend, il peut utiliser son pouvoir sur autrui ou sur un objet par un simple contact.

Que pense-t-il du Dôme et de Praedam Hill ? : Une honte, un outrage, un parc à bestiaux. Voilà la vision qu'il a du dôme. Pire qu'une prison, il s'agit là d'un cirque où tout ce qui est jugé anormal par l'espèce humaine est parqué. Mais aux yeux de Calixte, un jour cela cessera, il est tant de se révolter contre cette espèce humaine qui les entrave. Il est temps de montrer au monde la vraie puissance des mutants et des créatures fantastiques. Il est temps qu'ils reprennent leur vraie place de leader. C'est à eux de dominer le monde. Les humains ont fait leur temps, ils sont passés et dépassés. C'est une ère nouvelle qui se lève à présent. Lorsque ce dôme aura sauté et qu'il déversera sa rage vengeresse sur le monde.

Quel est son avis sur les récurrences divines, actives depuis maintenant plus d’un an sous le Dôme ? : Une aberration, une inquiétude, une curiosité. Calixte ne sait pas encore comment se positionner face aux Dieux. Peut-être que certains pourraient se révéler utiles pour la cause mais cela reste une inquiétude permanente. Et si l'un d'entre eux prenait soudainement possession de lui ? Il ne pouvait pas rester lui même parce qu'il allait soudainement être parasité ? C'est hors de question. Il souhaite rester celui qu'il est même si cela veut dire déclarer la guerre aux Dieux tout comme aux humains. Il n'est pas encore prêt à partager sa tête avec quelqu'un.



Et toi, marionnettiste ?

Je m'appelle Oph et j'ai 27 ans.
J'ai connu le forum grâce à la divine Nyx et je le trouve merveilleux.
Mon personnage est un INVENTÉ créé par ma divine personne.
Je possède des doubles comptes, et ce sont Seth Ennead, Leandre Johansen, Ezechiel De Lioncourt et Hildegarde Schwartz.
Le mot de la fin : Les mutants domineront le monde !


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MessageSujet: Re: Better not to breathe than to breathe a lie   Better not to breathe than to breathe a lie Icon_minitimeDim 26 Mai - 0:12


Raconte nous ton histoire

Your values are all shot





1er Septembre 1989

"Calixte, tu seras bien sage à l'école... C'est promis ?"

"Oui, maman."

Je levais mes yeux d'enfants sur le visage fatigué de ma mère tout en lui adressant un joli sourire. Elle passa une main sur ma joue et la caressa doucement en souriant.

"Tu es magnifique, mon ange. Ne laisse personne te dire le contraire."

Je hochais doucement la tête sans vraiment comprendre pourquoi elle me disait ça. Je savais que je n'étais pas exactement comme les autres, je l'avais assez vite compris. Maman n'était pas comme moi, Damian non plus. Mais là, où nous vivions, personne n'était comme nous. Ils buvaient du sang. Damian aimait celui de maman et quand Damian était avec maman, je devais rester sagement dans ma chambre.

Maman m'avait expliqué que les vampires n'étaient plus vraiment vivants et plus vraiment humains non plus. Et ils avaient besoin de sang pour survivre. Il fallait se méfier d'eux et les respecter. Damian nous accueillait gracieusement chez lui et en échange maman faisait ce qu'il voulait. Je ne savais pas vraiment en quoi ça consistait mais à cause de ça, elle avait un tatouage qui la reliait aux Ruthven.

Je n'avais pas toujours habité au manoir, il y avait eu un temps où nous avions eu une maison à nous. Mais j'étais trop jeune à l'époque pour vraiment me souvenir. J'avais des images, des voix, des bruits. Mais j'aimais le visage d'un papa quelconque. Damian faisait office de figure paternelle. Maman disait que mon père n'était qu'un vaurien. Qu'il avait eu peur en me voyant, qu'il n'avait pas compris la beauté de ce que j'étais. Elle avait refusé de choisir pour moi, elle voulait me laisser le choix. Même dans le Dôme, même en étant né parmi les vampires, les mutants et les loups-garous, j'étais une étrangeté.

Deux appareils génitaux fonctionnels. Je n'étais ni fille ni garçon. J'étais les deux en même temps. Cela ne se voyait pas vraiment avec mes habits. J'avais l'habitude d'avoir les cheveux longs. J'aimais autant les robes que les pantalons et j'avais cet attribut tout à fait masculin entre mes jambes. Pourtant je ne me sentais ni l'un ni l'autre. Pourquoi choisir quand moi j'étais bien comme ça ? Je pouvais faire pipi debout et mettre des robes sans qu'on m'embête.

"Dis que tu es une petite fille d'accord ? Tu es inscrite comme ma fille, trésor. Les autres t'embêteront si tu ne leur dis pas que tu es comme eux."

Je hochais doucement la tête. Je comprenais, je ne devais rien dire aux autres. J'étais déjà très heureuse de pouvoir aller à l'école. Moi qui n'étais jamais sorti du manoir depuis mon arrivé ici. Si je voulais pouvoir continuer à m'habiller comme je voulais et si je voulais continuer à vivre comme je voulais, je devais faire comme si j'étais une fille. Et ça m'allait plutôt bien au final...



6 août 2003

L'adolescence n'avait pas été aussi simple que l'enfance. Si j'avais été bordé par l'innocence de ma condition, à la puberté, les choses n'ont pas été aussi simples. J'ai été confronté aux changements de mon corps, que ce soit féminin ou masculin. Deux pubertés, deux fois plus de complexes. Pour mon plus grand bonheur, je n'ai pas eu d'acné. J'ai eu d'autres soucis. Ma poitrine n'a jamais vraiment poussé me permettant de continuer à choisir celui ou celle que je souhaitais être. Une chance en soit...

Pour le reste, je n'ai pas eu de gros problèmes, mes études se sont passées plutôt calmement, j'ai toujours prétendu être une filles aux looks un peu étranges. Si ce n'est la mue de ma voix. Légèrement plus grave mais toujours sensiblement aiguë, comme si mon corps même refusait de m'imposer un choix de vie. Et pourtant... je me voyais toujours de façon floue. Jamais vraiment femme jamais vraiment homme. J'étais incapable de choisir. Aujourd'hui encore, je n'en étais pas capable, j'aimais cette particularité. J'appris d'autres choses de mon corps également. Comme tout adolescent, il y a une période où l'invisibilité est la meilleure des armes. Se fondre dans la masse et ne pas se faire remarquer... Pour moi, se fut littéral.

J'étais capable de disparaître complètement. Mon corps devenant invisible et immatériel. Les objets autour de moi dès que je les touchais disparaissaient également. Cette nouvelle facette de moi-même me laissa à nouveau perplexe. Comme si je n'étais pas déjà suffisamment assez hors de la norme comme ça. Je compris bien vite qu'il fallait que je dissimule mon état de mutant. Je ne voulais pas être séparé de ma mère. Je ne voulais pas quitter le manoir. Je ne voulais pas être marqué comme les autres.

Arriva mes vingt ans, j'avais terminé mes études mais cela ne m'avait pas apporté grand chose, je ne pouvais pas faire ce que j'aurais aimé. J'aurais voulu être chanteur, pouvoir faire des tournés à travers les mondes mais j'étais coincé dans le dôme. Alors je composais mes musiques, je jouais pour ma mère, pour Damian. J'essayais de composer deux trois notes de musiques. Et surtout, je trouvais un petit job dans un disquaire du coin. J'étais devenu vendeur et j'allais très certainement passer ma vie dans cette boutique. Du moins, c'était ce que je croyais... avant que tout ne dérape.

C'était pourtant une journée normale comme il en existe tant d'autres. L'ambiance était détendue au manoir. Peut-être un peu trop... Sans doute trop puisqu'un vampire décida que ma mère pouvait très bien devenir sienne. Ce qui en toute logique n'était pas le cas... Elle appartenait à Damian et à personne d'autre. C'était la loi, je décidais donc d'intervenir... J'aurais sans doute dû m'abstenir. Peut-être que tout aurait été différent. Je contrôlais mon pouvoir désormais, je m'étais exercé avec tellement d'acharnement...Je m'approchais donc de ma mère comme de rien.

"Il y a un problème ?"

"Rien qui te concerne Freak Show !"

Je lui lançais un regard noir alors qu'il esquissait un sourire narquois et continuait à peloter ma mère tout en approchant dangereusement ses crocs de son cou. De colère, je lui abattais mon poing dans la figure. Mauvaise idée puisqu'il me choppa presque aussitôt au cou en me soulevant de terre. J'eus le réflexe de m'évaporer quasi aussitôt pour me soustraire à sa poigne, ne laissant que du vent entre ses doigts. Un sourire amusé s'esquissa sur mes lèvres.

"Qui a l'avantage maintenant ?"

Ma voix lui sembla sortir de nulle part alors que je me saisissais d'une canne de billard. Il n'avait toujours pas compris et toujours pas lâché ma mère et je commençais sérieusement à voir rouge. Je réapparus juste derrière lui pour lui tapoter l'épaule, il se retourna tellement vivement qu'il se retrouva empalé sur la canne sans que j'ai pu ne serait-ce que reculer ou anticiper son geste. Je vis le pieu s'enfoncer dans son cœur et son corps tomber en poussière. Les murmures commençaient à se propager dans le manoir. Je venais de tuer un vampire...

Sans que je ne comprenne réellement la suite, je sentis la poigne de Damian sur moi, sa puissance et sa rage s'abattre sur moi. Il m'écrasa le visage à plusieurs reprises contre l'un des miroirs de la pièce avant de me jeter par la fenêtre. Par précaution, je disparus presque aussitôt pour qu'il ne puisse plus me toucher. La douleur était intolérable, je sentais le sang couler le long de mon visage. Sans trop savoir comment, je réussis à rejoindre l'institut Williams. C'était mon dernier repère et mon dernier refuge possible.



15 octobre 2005

Deux ans. Deux années passées à chercher un moyen de quitter ce fichu dôme. Deux longues années à cacher mes cicatrices grâce à mes pouvoirs. Et une idée avait germé en moi. Je n'avais plus remis les pieds au manoir Ruthven depuis l'incident. Je n'avais plus revu ma mère ni même Damian. Encore moins Damian. Je l'avais évité comme la peste après avoir fui. J'étais resté quelques mois à l'institut afin de mettre un peu d'argent de côte pour acheter un petit appartement en ville. J'étais toujours disquaire et toujours au même endroit. Sans doute qu'un jour cette boutique m'appartiendrait. Peut-être. En attendant, je faisais des plans d'évasions. Et mon dernier en date était plutôt bon. Même excellent, je commençais à bien connaître le mode de fonctionnement des sorties à force de les observer. Je n'approchais jamais complètement mais suffisamment pour savoir.

L'invisibilité était un pouvoir tellement pratique. Je me faufilais parmi les militaires sans que personne ne puisse me voir. Il y avait une mission en extérieur aujourd'hui. Je l'avais appris d'un gars que je fréquentais depuis quelques temps. Un à qui ça ne faisait rien d'avoir deux façons de faire. Un qui s'en foutait. Et ça m'arrangeait bien de ne pas avoir à dissimuler cette partie de moi. J'avais donc disparu pour m'intégrer à la troupe de soldats qui s'apprêtaient à quitter le Dôme. J'y étais presque. A deux doigts vraiment... Mais sans que je comprenne pourquoi alors que j'allais franchir le premier sas de sortie, mon pouvoir s'arrêta. Je redevins visible. Je mis un moment à m'en rendre compte et lorsque ce fut le cas... Je tentais de courir vers la sortie mais une sécurité supplémentaire s'était dressée entre moi et l'extérieur. J'en aurais pleuré de désespoir si je n'avais pas été autant abasourdi.

Je croisais le regard de l'un des soldats qui venait d'entrer. C'était lui... Je n'avais jamais eu de bug avant et ce type entrait et je ne pouvais plus me servir de mon pouvoir. C'était presque trop facile. De rage, je me mis à hurler et je me jetais sur tous les gardes à ma portée. Frappant, mordant, griffant, hurlant. Jusqu'à ce que ce soit le trou noir... Jusqu'à ce que je me retrouve pris au piège. C'était la fin pour moi. La fin d'un rêve. La fin de l'innocence et de l'insouciance.



5 décembre 2013

Personne ne peut savoir ce qu'est la vrai souffrance et la vraie douleur sans être passé par les laboratoires du Dôme. J'avais compris ce que le mot souffrir voulait dire. L'humiliation n'était qu'une petite partie de tout ça. Les tortures quasi quotidiennes, les brimades des gardes, le viol... Tout ça faisait parti d'un quotidien bien rodé. Ils avaient réussi ou presque à me détruire. Ils avaient détruit l'innocence qui restait en moins. Toutes mes illusions n'étaient que poussières. Que restait-il de celui que j'étais ? Je n'étais qu'un chien pour eux moins que ça... Un paillasson qu'ils avaient utilisé jusqu'à la rupture.

Ils m'avaient analysé sous toutes les coutures, cherchant une explication à mon pouvoir. Au début, ils cherchaient à savoir d'où je venais pourquoi je n'étais pas référencé. Qui j'étais tout simplement. Personne ne m'avait vu, j'étais né anonymement dans le Dôme, ma mère n'était personne. Une petite humaine un peu paumée, personne ne s'était jamais intéressée à elle. Et puis moi, je n'étais qu'un humain aux yeux de tous. Je n'avais jamais fait preuve d'un quelconque pouvoir jusqu'à présent. Je n'étais personne. Aujourd'hui, j'étais un moins que rien.

Épuisé, lessivé, moralement presque mort. Je ne donnais plus vraiment le change. Et pourtant, je m'étais battu. J'avais hurlé, insulté, mordu, griffé, frappé. Je m'étais acharné et on m'avait mâté. Il aura fallu huit ans de travail pour en arriver là. Huit ans de désespoir. J'étais trop instable pour qu'ils me laissent sortir selon eux. Trop violent, trop impulsif. Je ne l'étais plus à présent. J'étais beaucoup plus réfléchi. Ils venaient de se créer un ennemi mortel. Si j'arrivais un jour à sortir de là. J'avais tout essayé, même mon pouvoir. Dans les labos et dans nos cellules, il semblait y avoir une sorte d’inhibiteur mais dans les parties militaires, il n'y avait plus rien. J'avais cru plus d'une fois réussir à m'échapper. J'avais eu l'espoir plus d'une fois mais chaque fois, je me retrouvais coincé.

Chaque fois, il surgissait de nulle part et annulait tout pouvoir. Je le soupçonnais d'être l'un des autres et de travailler pour eux. Ma haine était à un stade tel, je ne comprenais pas comment il pouvait faire subir ça à ses frères et sœurs de gêne. N'avait-il donc aucune once de culpabilité ? Aucun sentiment ? J'en étais venu à le détester de toute mon âme et de tout mon être. J'en étais arrivé à ce stade où tout en moi n'était que haine, rage et dégoût. Même le dégoût de moi-même, de la loque humaine que j'étais devenue. Tout valait mieux que ça... J'en étais arrivé à des extrémités de pensées. Au point que je réfléchissais à la façon la plus rapide et la plus efficace d'en finir.

Et puis un jour, elle est arrivée. Jaime. Je ne l'avais jamais vu avant mais elle fut là, sauvage, impulsive avec tellement de combativité en elle que cela me redonna foi en moi-même. Tout n'était pas terminé, loin de là. Elle aussi souffrit, elle servit d'expérience de laboratoire. Plus que moi encore. Elle en bava mais elle restait toujours aussi vivante et aussi combative. Elle était la lueur d'espoir que j'avais perdu. Cette petite flamme. Je la regardais combattre jour après jour, sa cellule juste collée à la mienne. Et tous les soirs nous discutions. Nous parlions de comment nous allions sortir d'ici. J'avais un plan. Avec sa force, son courage et mon ingéniosité, nous nous en sortirions.

Seulement, je n'avais pas prévu que ma docilité nouvelle me donnerait un visa de sorti. On vint me chercher un matin et on me balança sans plus de cérémonie les affaires que j'avais en arrivant. Je les fixais un moment sans comprendre avant de lever le regard sur le garde qui me regardait d'un œil mauvais. Je me dépêchais de m'habiller avant de toquer doucement à la paroi de la cellule de Jaime.

"Je ne t'oublie pas... Promis... Je trouverais un moyen de te faire sortir de là ! Tiens bon petite sœur. "

Je plongeais mon regard dans le sien à travers la paroi avant de me faire embarquer de force vers la sortie. J'étais de retour dans le dôme, de retour à Praedam Hill et je ne savais pas quoi faire... Instinctivement, je me rendis à l'institut sans trop savoir ce qu'il restait de mon appartement. Encore une fois, je me retrouvais là-bas pour recommencer un nouveau départ. Mais cette fois-ci, je n'étais plus la personne naïve et innocente que j'étais jadis. Ils allaient tous payer ces fumiers.



1er juillet 2016

La vie avait repris un court presque normal. J'avais pu dissimuler mes cicatrices à nouveau, mon pouvoir totalement opérationnel. Mais je n'oubliais pas, je n'oubliais rien du tout et je préparais ma vengeance. Elle était en chemin, lente et insidieuse, tel le serpent. Un jour, tout allait péter mais en attendant je cherchais des alliés, rassemblais mes pairs pour former une armée prête à se battre contre l'oppresseur.

Je n'étais pas resté longtemps à l'institut après ma sortie. Les idées de Lachlan Williams me donnaient envie de vomir. Comment pouvait-il cautionner un tel traitement des mutants ? La torture des nôtres, notre marquage comme du bétail, la perte de notre identité et de notre fierté. Nous n'étions que des montres à leurs yeux. Mais les vrais monstres n'étaient pas ceux que l'on croyait.

Les humains avaient peurs, ils tremblaient de voir leur petite existence minable et insignifiante réduite à néant. Et ils avaient raison d'avoir peur. Les mutants seraient bientôt à leurs portes et ils allaient enfin récolter ce qu'ils méritaient. Le jour approchait de plus en plus. Même si ce n'était pas encore l'heure même si nous n'étions pas encore prêts. Ce sentiment de plénitude qui m'envahissait alors que j'observais les feux d'artifices. J'esquissais un sourire en coin à Jo. Mon amie. Ma seule vraie amie. Celle qui me comprenait au dessus des mots.

Elle partageait mes idéaux, elle partageait beaucoup de choses en réalité. Elle était la seule en qui j'avais une confiance aveugle. Avec elle tout semblait possible. Rassembler autant de mutant autour de nous, voir la cause gonfler autant... C'était une fierté, un accomplissement de quelque chose de plus grand. J'étais à la tête d'une rébellion. Et je n'oubliais pas tous mes frères et sœurs enfermés dans les laboratoires du dôme. Ceux qui subissaient leurs violences, leurs expériences affreuses. Nous n'étions que des animaux de laboratoire à leurs yeux. Des êtres tout justes bons pour leurs travaux et leurs découvertes. Nous n'étions en aucun cas des êtres vivants dotés d'une conscience, de sentiments et d'intelligence. Rien que des animaux. Même moins que cela.

Et alors que je serrais la main de Jo dans la mienne, alors que j'admirais les feux brillants de milles couleurs, je pensais à Jaime encore enfermée là-bas. J'avais promis de la libérer, je n'avais juste pas encore trouvé comment faire. Je ne savais pas encore comment m'y prendre mais je trouverais. Je lui avais promis. Et je tenais toujours mes promesses. Des gens pensaient à elle. Elle n'était pas seule. Elle ne le serait plus jamais. Nous étions un. Tous sous une même banderole. Celle de la vengeance et de la justice.



1er Mai 2019

"Mes amis..., je levais les bras au ciel pour réclamer le silence avec un grand sourire. Merci de nous avoir rejoint ce soir. Il est essentiel que chacun sache ce qui se passe sous ce dôme depuis moins d'un an. Nos familles, nos amitiés sont déchirées par ce nouveau fléau. Les dieux ! Ils pullulent parmi nous, s'insinuent dans nos têtes et prennent possession de nos corps. Allons nous nous laisser faire sans rien dire ?"

Juché sur une table, je fixais la foule devant moi, l'invitant à répondre à ma question. Mon regard s'arrêta sur un homme et il esquissa un demi sourire avant de vider son verre et de quitter le bar sans un mot de plus. Je fronçais les sourcils mais je ne me laissais pas démonter, mon sourire ne s'effrita qu'à peine.

"Non. La réponse est non."

J'inspirais profondément, me nourrissant des murmures et des exclamations qui se levaient de la foule.

"Tout comme nous ne voulons pas être prisonnier de ce dôme et contrôlés par les humains. Tout comme réclamons notre libre arbitre et notre liberté, je clame haut et fort que nous ne serons pas plus prisonnier des hommes que des dieux."

Je levais le poing en l'air, victorieux pour exhorter la foule à se soulever. Personne ne nous obligerait à devenir ce que nous ne voulions pas être. Je jubilais intérieurement lorsqu'un homme se leva.

"Mais nous ne pouvons pas contrôler les possessions. Ils viennent sans qu'on ne puisse rien faire."

Je fronçais les sourcils et fixais l'homme qui avait pris la parole. Je m'accroupis au niveau de l'homme en posant un doigt sur ma tempe.

"On peut se battre mon ami. On peut les repousser en se battant suffisamment fort pour notre corps. Nous pouvons gagner la bataille. C'est épuisant mais possible."

Il avait vu le cas d'un rejet, ou du moins, on lui avait raconté. Et il voyait désormais une façon de se battre. Ils n'étaient plus totalement impuissant, ils pouvaient se battre et gagner. Un éclat de rire le fit relever la tête et il se redressa en voyant un homme s'approcher de lui en applaudissant, hilare.

"Bien dit mon ami !"

Il s'approcha avec une lueur amusée dans le regard et s'arrêta devant moi avec un demi sourire en coin.

"Vous parlez de combattre les dieux mais n'avez vous pas envisagé une demi seconde de vous allier aux dieux pour combattre les humains ?"

Une lueur victorieuse presque malsaine traversa ses yeux. Je haussais les sourcils peu convaincu.

"Et qu'avez-vous à nous proposer ?"

Son sourire se fit malicieux.

"Les humains sont faibles. Il sera facile de les exterminer avec les bonnes armes. Tout comme ce dôme. Vous voulez votre liberté n'est-ce pas ? Alliez vous aux dieux et ils vous rendront votre liberté."

Je le fixais dubitatif alors que des murmures approbateurs enflaient dans mon dos. Je leur jetais un regard pour prendre la température. Ils semblaient tous emballer par l'idée mais ça ne me plaisait pas de laisser les dieux s'infiltrer parmi nous. Cela dit, il ne serait jamais trop tard de les trahir une fois l'humanité contrôlée. Je hochais doucement avec un fin sourire.

"Et quel est votre nom ?"

Le sourire du dieu s'étira vicieusement sur ses lèvres.

"Seth."

Une lueur étrange passa dans son regard alors que je le toisais. Je ne lui faisais pas confiance mais il n'avait pas tort, avec les dieux de notre côté nous serions plus fort. Je parcourus la salle du regard pour chercher des approbations et ils étaient nombreux. Je poussais un léger soupir et tendis la main vers Seth.

"Très bien dans ce cas, nous compterons certains dieux parmi nos rangs. Mais pas de dominations de votre part. C'est clair ? Nous ne nous soumettrons pas aux dieux."

Il hocha la tête avec une mine innocente avant de me serrer mollement la main.

"Bien entendu. Vous restez la tête de file du mouvement."

J'avais la sensation d'entrer dans un jeu dangereux dans lequel je n'étais pas sûr de pouvoir ressortir. Mais avais-je réellement le choix ? Nous manquions terriblement de pouvoir et des alliés supplémentaires ne pouvaient pas être négligeable. Et surtout... nous ne pouvions pas affronter deux ennemis de front en même temps. Il fallait choisir entre la peste et le choléra et je venais de choisir...


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